Témoigner dans Le Monde au sujet de la diète médiatique …

témoigner dans le monde titre Il y a quelques mois de ça, j’ai écrit un billet sur la diète médiatique pour expliquer en quoi cet outil pouvait devenir un facilitateur de bien-être. J’ai partagé avec vous cette expérience tranquillement, sur mon blogue mais j’étais à cent lieues d’imaginer les conséquences que ce billet pourrait avoir, ni surtout que j’aurais l’occasion d’expliquer ma vision des choses à un lectorat plus étendu que mes chers lecteurs des Carnets du bien-être ! Il faut que je vous raconte cette histoire qui constitue dans ma petite vie une expérience aussi inattendue qu’enrichissante et réjouissante !

Le 14 mars dernier, alors que je vérifiais ma boîte mail, je tombe sur un message dont le titre attire immédiatement mon attention. Un message intitulé : Témoignage « diète médiatique » posté via le formulaire de contact de mon site et qui me laisse pantoise lorsque je vois l’adresse électronique de l’expéditeur qui mentionne @lemonde.fr  !

Bonjour,
Ce message va peut-être vous étonner. Je suis journaliste à la rédaction du Monde, et je viens de lire votre post sur la « diète médiatique », de janvier dernier.

Ben mince alors ! J’ai beau faire la diète médiatique, je sais quand même que Le Monde est un des principaux quotidiens français ! A ce stade, j’ai la bouche ouverte et je fixe l’écran, incrédule ! Au bout de quelques secondes, je reprends mes esprits et ma respiration et je poursuis ma lecture. La journaliste m’explique que le journal Le Monde vient de lancer un nouveau supplément intitulé L’Époque qui parle d’autres choses que de l’actualité anxiogène, et qui essaie de raconter le quotidien de chacun. A la fin de ce supplément, une page est consacrée à un témoignage : l’idée étant de faire témoigner une personne qui a quelque chose de particulier ou d’intéressant à raconter, qui soit éclairant sur notre quotidien et sur notre époque. Et elle se demande si j’accepterais qu’elle vienne me rencontrer pour que je lui raconte plus en détails pourquoi j’ai décidé de ne plus écouter, regarder ou lire les informations dans les médias. Elle aimerait savoir ce qui m’a poussée à choisir de m’informer autrement et quelles conséquences cela a pu avoir dans ma vie quotidienne. Le message est signé Émeline Cazi suivi de ses coordonnées pour que je la contacte.

Ça alors ! Je suis scotchée ! J’ai de nouveau la bouche ouverte et la respiration en panne. Je finis par lâcher à mon mari qui est entrain de bidouiller sur son blogue lui aussi :

« J’ai un e-mail d’une journaliste du Monde qui veut me rencontrer !

Évidemment, il pivote sur son siège les yeux ronds et me répond :

– C’est une blague ? »

Alors je lui explique que ça n’a pas l’air d’être une blague mais que quand même, je trouve que c’est un comble ! Écrire un article sur la diète médiatique et être contactée par une journaliste, ce n’est quand même pas banal et pas vraiment prévisible au départ !

le monde l'époque

Témoigner dans Le Monde ! Passé l’étonnement, mon esprit rationnel et vérificateur range les émotions au placard et reprend le dessus : il se dit que quand même, ne nous emballons pas, il faudrait vérifier que cette personne est bien ce qu’elle semble être, une journaliste du Monde.
Ni une, ni deux, je ferme la bouche et je demande à Ecosia ce qu’il connaît d’Émeline Cazi (oui, je sais, je ne suis pas comme la plupart des gens qui demandent à Google, non que je dénigre Google mais j’ai choisi un moteur de recherche éco-responsable : en effet, Ecosia est un moteur de recherche qui réemploie 80% de ses revenus publicitaires pour planter des arbres, alors pour une fois que la publicité peut être utile à quelque chose … je ne vais pas me priver) Ecosia me renvoie illico sur une page Internet du journal Le Monde ! CQFD ! Je confirme à mon cher et tendre que ceci n’est pas une blague et que donc, une journaliste veut me rencontrer pour que je lui explique le pourquoi du comment j’en suis arrivée à faire une diète médiatique !

Témoigner dans Le Monde, après l’étonnement et l’incrédulité, je trouve la situation amusante voire cocasse. Je dirai plus tard à la journaliste que pour moi, le comble de la blogueuse, c’est d’écrire un article sur la diète médiatique et d’être contactée par une journaliste en vue de témoigner dans Le Monde ! Je suis enthousiaste, je vais pouvoir partager mon point de vue avec encore plus de personnes. Le contenu annoncé de ce supplément résonne en moi : ce n’est pas de l’actualité anxiogène et ça parle de la vie des gens. Ça m’intéresse, il va falloir que je tire ça au clair. Les émotions profitant d’une faiblesse de mon côté rationnel sont ressorties du placard et c’est un festival ! Je suis comme une puce, je me dis que je la contacterai le lendemain, d’abord parce qu’il est tard et ensuite parce que j’aurai le cerveau un peu moins en ébullition à cause du mode puce qui sera redescendu entre-temps !

Après quelques échanges téléphoniques, nous avons fixé un RDV chez moi. J’avais briefé ma tribu pour que chacun joue le jeu et se tienne tranquille, vu que chez moi ce n’est pas très grand et que je n’ai pas de bureau pour recevoir qui que ce soit. La blague du jour était :

« Attention, ce soir j’ai du Monde ! »

Les filles étaient toutes excitées :

« Maman va témoigner dans Le Monde ! Maman est une star ! »

C’est fou ce que le fait de passer à la télé ou dans un journal peut représenter chez les jeunes (bon, ok, pas que chez les jeunes !). Le week-end suivant je suis allée acheter Le Monde pour voir en quoi consistait ce fameux supplément. J’espère ne pas froisser les lecteurs du Monde mais l’actualité restant l’actualité, je n’ai pas lu le journal ni le supplément sur l’économie et les entreprises (je suis désolée mais l’économie, je ne peux pas, il y en a bien qui sont allergiques aux poils de chats, moi c’est l’économie et comme ça ne m’empêche pas de vivre je ne me soigne pas, je l’avoue) par contre j’ai lu intégralement le supplément qui en effet ne traite pas d’actualité anxiogène : j’y ai trouvé un sujet en lien avec  le travail, un article en rapport avec le bien-être et la naturopathie, une enquête au sujet de l’homosexualité féminine, l’interview d’une personnalité se prêtant à l’exercice du portrait chinois, des billets au ton plus humoristique sur la parentalité, la cuisine, les poupées Barbie ou le jardin, une recette de cuisine, la présentation d’une application inattendue pour smartphone et finalement en dernière page, le fameux témoignage. Je savais à quoi m’en tenir désormais, le format me plaisait et le contenu aussi : un mélange de sujets de société, de bien-être et de billets plus légers. Rien d’angoissant dans tout ça, plutôt de la matière à réflexion, des éclairages sur la vie : ça m’a bien plu.

le monde week-end

Témoigner dans Le Monde, mazette ! L’entrevue a donc eu lieu dans la salle à manger et les filles sont restées sagement à l’étage avec mon mari qui a géré comme un chef leur mode puce : tout s’est bien passé. Nous avons échangé pendant deux heures et demie autour de la diète médiatique, des causes à l’origine de sa mise en place, des bienfaits retirés, des éventuels inconvénients … Tout ça pour témoigner dans Le Monde, plus exactement dans L’Époque, le supplément week-end du journal. Un exercice difficile pour la journaliste puisqu’il s’agit d’écrire à la première personne, ce qui suppose de retranscrire le plus exactement possible le témoignage recueilli. Je dois dire qu’Émeline Cazi a conduit l’exercice avec soin, soucieuse de transcrire au plus juste mes paroles, elle m’a contactée plusieurs fois pour valider certains passages sur lesquels elle avait des hésitations ou des imprécisions. Un travail de qualité donc, où le rédacteur doit complètement s’effacer pour laisser tout l’espace à celui ou celle qui témoigne ! Bien sûr cet article ne reprend pas tout ce que j’avais à dire sur le sujet, on ne retranscrit pas plus de deux heures d’entretien en quelques paragraphes, il y a la contrainte du format à respecter. Néanmoins ce qui est dit reflète bien mes développements. Je garde de cet entretien un excellent souvenir ! Interagir et rebondir sur les questions et les idées m’a permis d’approfondir ma pensée et d’aborder le sujet sous d’autres angles. L’échange c’est la richesse, c’est ce que je cherche à travers ce blogue avec vous, chers lecteurs. Je sais que par le biais de ce témoignage des lecteurs intéressés par les sujets dont je traite dans mon blogue deviendront mes lecteurs et peut-être aussi des amis. Je ne tire aucun avantage pécuniaire de mon blogue, tout ce que je mets à disposition de mes lecteurs est entièrement gratuit mais la richesse humaine et intellectuelle qu’il m’apporte est extraordinaire. Ma richesse, ce sont mes lecteurs, lorsque j’écris je pense à eux, je les imagine, je leur parle, comme s’ils étaient là assis en face de moi ! Tenir un blogue c’est échanger et pour échanger, il faut avoir des lecteurs et pour avoir des lecteurs , il faut se faire connaître et ça c’est pas facile : il y a les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Google + pour les Carnets du bien-être) mais aussi les échanges avec les autres blogueuses et blogueurs ainsi que des opportunités à saisir, comme celle qui m’a été offerte par Emeline Cazi.
Je remercie Le Monde de s’intéresser au monde ! C’est bien que la presse écrite aille ainsi vers les gens, regarde de plus près leur vie, s’arrête à leur quotidien et à leurs préoccupations et les amène à se questionner et à réfléchir, à voir les choses et les gens différemment et à découvrir d’autres points de vue. Je parle ici de la presse écrite d’actualité, il y a bien évidemment des magazines spécialisés qui font très bien cela. Voici donc ce témoignage que vous pouvez découvrir sur le site du journal et qui reprend les éléments exposés dans mon billet sur la diète médiatique avec d’avantage d’explications et de développements. J’espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’élaborer à quatre mains. Les critiques convergentes et divergentes que ne manque pas de susciter ce sujet m’inspirent beaucoup de réflexion ou d’amusement et peut-être vous en ferai-je part dans un prochain billet, si j’en ai envie.

Le monde témoignage diète médiatique

Mon mari quant à lui a décrété que désormais nous ne jouions plus dans la même cour lui et moi, tant qu’il ne serait pas contacté par L’Équipe au sujet du marathon, du trail ou de la course à pied de façon plus générale !!! Je le lui souhaite de tout cœur, il ne faut jamais dire jamais … On ne sait pas de quoi demain sera fait ; lorsque j’ai écrit cet article sur la diète médiatique, je n’imaginais pas pouvoir partager ma vision avec potentiellement plusieurs milliers de personnes ; même si tout les lecteurs du Monde ne lisent pas le supplément L’Époque, pour moi ça fait quand même beaucoup, beaucoup de monde. Alors je dis merci à tous ces lecteurs potentiels, j’espère les amener à réfléchir sur la façon de consommer l’information et tout particulièrement celle liée à l’actualité. Personnellement, c’est l’actualité qui me pose problème, qui me siphonne ma vitalité. L’information sur des sujets pour lesquels j’ai de l’intérêt n’est pas un soucis, mais c’est moi qui choisis ce sur quoi je veux m’informer en m’abonnant à d’autres blogues, à des sites ou des pages Facebook qui relaient de l’information utile pour moi, en achetant des magazines qui traitent de sujets qui m’interpellent. Je m’informe aussi en interagissant avec vous et avec d’autres blogueuses et blogueurs. De mon point de vue, il ne faut pas confondre information et actualité.

Avec Émeline Cazi, nous avons eu l’occasion d’évoquer le paradoxe suivant : si tous les lecteurs du Monde appliquaient à la lettre mes préconisations, plus personne ne lirait Le Monde. J’ai suggéré à Émeline Cazi de considérer les choses différemment. Il me semble qu’aujourd’hui beaucoup de personnes expriment un besoin qui se traduit entre autres par le succès du film documentaire « Demain » : le besoin de solutions, le besoin de propositions et l’arrêt des constats purs et simples. Aux médias de saisir cette chance de ne pas simplement délivrer de l’actualité en pointant les catastrophes mais de décortiquer tout ça pour proposer des solutions, lancer des pistes de réflexion sensées qui permettront aux gens de retrouver l’espoir pour avancer vers demain. Tout le monde sait ce qui ne va pas mais que faut-il faire pour changer les choses ? Y a-t-il des initiatives ou des alternatives qui laissent penser que des solutions existent ? Je pense que c’est à ces questions que les médias devraient apporter des réponses documentées et pertinentes. Mettez-vous dans l’esprit du film « Demain » ai-je dit à Émeline Cazi et les lecteurs vous en seront certainement reconnaissants. Elle m’a indiqué que Le Monde s’engageait déjà dans cette voie qu’il percevait comme étant une nécessité et une réelle attente des lecteurs. Ce qui se traduit sans doutes par la mise en place de ce supplément week-end qui ouvre de nouvelles perspectives, explore de nouveaux champs et sollicite la réflexion du lecteur. Pour l’instant, ce n’est qu’un rendez-vous hebdomadaire mais peut-être qu’un jour Le Monde créera de nouvelles rubriques qui seront remplies d’espoir quotidiennement… Peut-être cette tendance fera-t-elle école… Émeline Cazi m’a précisé que dans son travail journalistique elle essayait toujours de tirer du positif même des situations les plus noires. C’est tout à son honneur car je pense qu’il y a toujours quelque chose à apprendre de ce qui nous arrive et de ce qui se passe autour de nous. Il en va dans le journalisme comme dans la vie, il faut tirer des leçons pour progresser vers plus de paix, plus de bienveillance, plus de compréhension et plus de bien-être.

Prenez soin de vous,

Isabelle.


Photos : Isabelle Ducau

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Alexandre
Alexandre
11 avril 2016 20 h 52 min

Bonjour, J’ai lu votre article avec attention et je m’y suis reconnu. J’ai également effectué une diète médiatique, qui s’est étendue à la télévision, à présent je ne supporte plus les informations et émissions remplies de faits divers ou « intrigues » peu intéressantes et qui nous font sentir mal… Tout comme vous je choisis les sujets qui m’intéressent et je trouve qu’il est bien plus agréable de vivre de cette façon. En revanche ça devient difficile de supporter les personnes « polluées » par toutes ces actus à l’image des personnes que vous citiez à propos de la sécurité de vos enfants… Merci… Lire la suite »

Gérard
Gérard
11 avril 2016 16 h 43 min

Bonjour Isabelle, Comme je viens de déposer des brassées de fleurs et de louanges aux pieds des stalles, ne reste en mains que les bravos. Les voilà ! Et, sans endosser la bure de l’ascète (!), il est vrai que (au plus soft)… je n’ai cure de tout savoir des premiers furoncles de machin… dans ce monde de digests, calibrés à souhait. Ne serai-je assez curieux diable ! pour farfouiller… et trouver moi-même ? et si je ne trouve rien… et bien tant pis ! Pour finir, je ne peux résister à citer ces vers de Brassens ( sortis bien évidement de leur contexte !)… Lire la suite »

Laurence
Laurence
11 avril 2016 16 h 02 min

Bonjour Isabelle, Merci d’avoir fait part de votre diète médiatique, même si le choix de vecteur est surprenant en l’occurence, mais néanmoins il était temps que l’un d’entre nous le fasse. Etre informés par les médias? Voilà un moment que j’en doute. Il y a dix huit mois, j’ai été hospitalisée à la suite d’un grave dépression nerveuse, et c’est un médecin alors que je regardais les news sur BFM, qui m’a alertée sur la dangerosité de l’info en boucle. J’avais déjà eu le sentiment à plusieurs reprises du côté « on vous maintient dans la crainte » par des info toujours… Lire la suite »

Laurence
Laurence
11 avril 2016 16 h 06 min
Répondre à  Laurence

Lire: « consommer de l’actu » et
 » une forme de liberté de pensée »

Nathalie
Nathalie
11 avril 2016 13 h 24 min

Je viens de lire votre article dans le journal le Monde car, si comme vous, je suis une diète médiatique j’ai choisi pour cela un abonnement en ligne avec le format papier le week-end pour que toute la famille en profite (mes fils ont plus de 20 ans et ils aiment y jeter un oeil) . Cette formule me permet de choisir les infos que je souhaite approfondir car la télévision ou la radio ont tendance à ne nous montrer que la face obscure de l’espèce humaine au point de nous faire croire que seule celle-ci existe. J’ai été abasourdie… Lire la suite »

Bruno BAIXE
11 avril 2016 12 h 10 min

Bonjour, Votre propos relayé par le Monde m’a conquis! Sans vraiment faire la diète des médias (je dois être trop addict!) je les considère avec de plus en plus de suspicion, quant à leur capacité à informer. Ils relatent souvent, au mieux des faits sans vraiment chercher à analyser. Voire leur intervention quelquefois abusive, contribue à donner de la légitimité à ce qui n’en a vraiment pas. Le Monde fait preuve d’une réelle largesse de vue en vous donnant la parole. Je vous avoue regarder avec un grand plaisir le journal du foot sur itélé, alors qu’aller voir des matchs… Lire la suite »

POINSOT LESTERLE PASCALE
11 avril 2016 9 h 11 min

Merci d’être vous Isabelle ! Votre plume caresse mon poil à ravir ! Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre du recul, à nous libérer du « temps de cerveau » afin de nous sortir de ce prêt-à-penser, cette « pensée paresseuse » que certains médias entretiennent avec un cynisme insultant. Le système actuel est un colosse qui, par nos actions, commence à prendre conscience que ses pieds sont d’argile. Oui,l’optimisme intelligent existe et c’est, me semble t-il, notre gage de survie. Bravo !

Suny
11 avril 2016 8 h 04 min

ça doit être une chouette expérience ça ! 🙂 De manière générale, si je peux éviter de regarder les infos, je le fais, parce que ça me gonfle de me prendre toute cette merde en pleine face, à chaque fois. Mais j’aime tout de même, de temps en temps, savoir ce qui se passe. Bref, pour moi, ce qui est important c’est de faire la part des choses (et d’éviter de passer sa journée devant BFMtv!), et surtout de se préserver. J’ai beaucoup « ri » à la lecture du dernier commentaire. Ta fille a parfaitement résumé ma pensée, même si elle… Lire la suite »

Sandrine
11 avril 2016 7 h 12 min

Bonjour, j’arrive ici via le Monde également. Tout d’abord bravo pour votre réponse, respectueuse et équilibrée au premier commentaire (au sujet duquel on ne peut pas en dire autant…). Il est pour ma part impossible de faire comme vous une diète complète de l’actualité pour des raisons professionnelles (je donne des cours justement basés sur l’actualité !) mais je comprends ce besoin et j’essaie pour ma part d’avoir une consommation raisonnée de l’actualité : uniquement sur internet, en choisissant le moment où je la consulte et mes sources et les thématiques (pas de faits divers), en faisant régulièrement des pauses… Lire la suite »

Samuel TANCRE
Samuel TANCRE
11 avril 2016 3 h 30 min

Bonjour Isabelle, Je ne peux m’empêcher de réagir à cet article. Il y’a bien longtemps que j’avais identifié cette pression de l’information (fin des années 80 lorsque j’étais étudiant (en informatique industrielle)). J’ai jusque là tenté de me protéger moi même puis mon foyer. J’ai décidé à cette époque de ne jamais avoir de télévision chez moi et de sélectionner au mieux les radios que j’écoute (avec du coup un choix très restreint). Je confirme que l’on vit bien mieux ainsi et que l’on peut s’y adapter très facilement. C’est juste une question de choix. Malheureusement est apparu internet et… Lire la suite »

Pierre
Pierre
10 avril 2016 23 h 25 min

Bonjour, J’arrive sur votre blogue via le site du Monde. Votre témoignage m’a beaucoup intéressé. Il rejoint ma propre démarche de prise de distance par rapport au aspects anxiogènes de l’info immédiate. C’est à dire l’info en boucle autour d’évènements traumatisants sur lesquels on n’a pas prise. Un récent article de Télérama abordait ce point. Pour ma part j’estime n’avoir pas besoin de connaître les détails d’un fait tragique. En connaître l’existence est suffisant (et la plupart du temps totalement inutile). En ce qui concerne les commentaires suivant l’article du Monde, comme bien souvent ils donnent une image assez étonnante… Lire la suite »

Ana
Ana
10 avril 2016 22 h 19 min

Bonsoir Isabelle, C’est par l’article du Monde au sujet de la diète médiatique, que j’apprends à vous connaître. Je ne suis pas une abonnée du Monde et donc je n’ai pu lire l’article en entier qu’aujourd’hui. Merci de l’avoir écrit. Moi non plus je n’aime pas la politique et l’économie… Mais je culpabilisais beaucoup de voir mes collègues super informés, qui pouvaient parler de tous les sujets qu’on peut lire en 1ère pages des quotidiens d’informations. Moi je ne lis qu’un ou 2 articles sur l’environnement, la cuisine ou les loisirs. J’ai même une amie qui reçoit les alertes des… Lire la suite »

Philippe
Philippe
10 avril 2016 19 h 53 min

Bonjour, au mois d’août dernier (2015), j’ai commencé ce que vous appelez une « diète médiatique » afin de découvrir en gros « où se trouve le monde », « qu’est-ce qui me parvient du monde si je n’écoute pas la radio, si je ne regarde pas la TV, si je ne navigue pas sur les sites d’info ». Si cela fait bientôt 30 ans que je n’ai pas de télévision, cette « diète » s’inscrit aussi dans une démarche plus générale de ré-conciliation(s) intérieure(s) tous azimuts – avec moi-même, les autres, le monde, etc., Je pars du principe en effet que le changement est d’abord à faire… Lire la suite »

Pierre-Adrien
Pierre-Adrien
10 avril 2016 19 h 42 min

Je viens de lire l’article du monde et je cherchais un moyen de vous contacter, votre blog est tout trouvé pour cela !
Alors voici ce que j’avais modestement à vous dire : merci.
Pour ce témoignage, pour ce qu’il apporte et parce que je m’y retrouve à 100 %.
Comme je sais que cette position est souvent mal comprise, je voulais vous dire que je la comprends, la soutiens et la vis quotidiennement à peu près comme vous !
Prenez également soin de vous, et bonne continuation !
Pierre-Adrien

François-M. Gérin
François-M. Gérin
10 avril 2016 17 h 09 min

Bonjour, Je viens de lire l’article vous concernant dans «Le Monde». Bravo ! Il est vrai que, lorsqu’on se débranche des médias, on se sent d’abord coupable d’«abandonner» le monde à sa souffrance (comme si notre simple compassion à distance pouvait changer quoi que ce soit). On se fait même reprocher de «ne pas être au courant». Je n’en suis pas rendu comme vous au détachement complet, mais il est certain que, quand je diminue la «dose» pendant quelques jours, je me sens moins souffrant moi-même et moins agressif envers l’humanité tout entière (j’ai moins envie de dire comme Nietzsche… Lire la suite »

Athel
Athel
10 avril 2016 15 h 06 min

Bonjour. J’ai connu votre site via l’article du Monde sur votre « diète médiatique ». Je trouve cela consternant non seulement que le monde vous relaie (vous critiquez les faits divers mais qu’est ce que votre démarche relayée dans le monde sinon la diffusion d’un fait divers ?). Mais je trouve aussi votre démarche et ce qu’elle relève, et plus encore le fait que vous vous en vantiez absolument lamentable. Et scandaleux le fait que vous incitiez des gens à faire comme vous. Le privilège de nos sociétés occidentales est que le citoyen peut prendre plus ou moins part dans les affaires… Lire la suite »

maksen
maksen
11 avril 2016 12 h 04 min
Répondre à  Isabelle

Bonjour,

Quel condescendance dans votre réponse à ATHEL qui de mon point de vue vise juste (d’ou votre réaction?) même si la charge est rude (mais méritée).
Vous vous dites tout plein de bonté, amour et gentillesse mais dans votre réponse vous faites preuve d’une violence inouié ( » j’ai ressenti quelque tristesse pour vous qui vivez avec tant de haine en vous », « je vous invite à prendre du recul », « trouver une sérénité qui semble vous manquer »)
Vous vous êtes mis sur un piédestal et supportez bien peu la critique…

Cordialement

Clairette
Clairette
10 avril 2016 22 h 35 min
Répondre à  Athel

Bonjour, Je ne connais ce blog que depuis sa sortie dans le journal Le Monde et je suis très contente d’avoir lu cet article. Cet article me déculpabilise sur le fait de moins suivre l’actualité car, comme Isabelle, trop touchée par certains faits, je me sens mieux de ne pas les entendre à longueur de journée. Par contre, je suis très choquée par votre réaction Athel. Je ne pensais pas pouvoir trouver un commentaire aussi intolérant et irrespectueux venant d’un lecteur du Monde. Je pense que chacun est libre d’exprimer ses idées et ses opinions et que, même si nous… Lire la suite »

p33K
p33K
10 avril 2016 15 h 01 min

C’est bien ! Bravo !

J’ai arrêté FB cette semaine, je me sens plus libre, et d’une certaine façon comme si j’entrais en clandestinité