Un déclic pour changer de vie

NuagesAprès avoir réfléchi sur ce que c’était que d’être riche, j’ai eu envie de répondre à la proposition de Virginie Loÿ du blogue « Une chose par jour » en participant à son événement inter-blogueurs sur le thème du déclic. Quel déclic ? Le petit ou le gros truc qui fait qu’un jour tout bascule et rien ne sera plus jamais comme avant. Ceux qui me connaissent un peu ont sans doute déjà une petite idée du déclic qui m’a amenée à changer de vie. J’ai eu envie de participer à cet échange pour faire le point et aussi pour montrer à mes lecteurs que la vie parfois nous amène un mal pour un mieux. Comme le disait le Dalaï-Lama, personne ne naît sous une mauvaise étoile ; il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel. Moi non plus je ne savais pas lire le ciel mais maintenant j’étudie avec assiduité !

Auto, boulot, dodo

Avant mon déclic, ça ronronnait. Le moteur tournait chaque jour régulier. Je n’avais guère le temps de réfléchir au chemin que j’empruntais. Il me fallait avancer. D’ailleurs pourquoi aurais-je réfléchi ? Je faisais comme tout le monde. Je travaillais pour gagner de l’argent. Avec le salaire, j’achetais de quoi manger pour avoir de l’énergie pour pouvoir continuer à travailler. Je payais mon logement pour avoir un toit sur la tête pour pouvoir dormir en paix afin de récupérer et de rester en forme pour continuer à travailler. Normal quoi. Je ne me demandais pas vraiment si ce que je faisais me mettait en joie ou pas, il fallait bien payer les factures non ?

J’étais pharmacien dans l’industrie pharmaceutique. Un pharmacien technique qui ne conseillait pas ses amis lorsqu’ils avaient un soucis de santé. J’étais loin du médicament, loin du patient. Je m’occupais de la documentation qui permet de s’assurer que les machines et les systèmes utilisés pour fabriquer les médicaments sont conformes aux exigences réglementaires. J’étais responsable de la validation des procédés et de la qualification des équipements et des systèmes. Dans l’industrie pharmaceutique, on ne fait pas n’importe quoi. Comme dans beaucoup de domaines, tout est extrêmement encadré et normé. J’étudiais les procédés et les machines pour rédiger des protocoles de tests. L’exécution des ces tests me donnait des résultats bruts que j’exploitais pour rédiger des rapports qui statuaient sur la conformité ou non des procédés et des machines avec les normes. Je vous la fais courte sinon ça va devenir indigeste. J’étais donc loin du patient et de l’humain. En fait d’humains j’avais surtout affaire à des clients internes ou externes stressés qui courraient sans cesse après les dead lines (oui, ça fait mieux que date butoir, c’est plus chic, plus industriel).

Le matin, je partais vite, vite en houspillant mes filles pour qu’on ne soit pas en retard au boulot à l’école, je les jetais vite fait, déposais rapidement et je filais sur l’autoroute bercée par les mauvaises nouvelles de la planète que distillait la revue de presse matinale de France Inter. Je passais le portillon, je badgeais et je plongeais dans mes dossiers. Vers 10h00 je levais le nez à l’appel de la pause.

Mince, déjà ? J’avais rien vu passer !

Je replongeais aussi sec après avoir avalé un thé lyophilisé. Puis de nouveau, un ou une collègue passait la tête par la porte de mon bureau pour m’inviter à aller manger.

Déjà ? Pfff ! J’avais rien eu le temps de faire !

Les urgences de la matinées avaient enseveli celles de la veille et de l’avant-veille. J’allais manger, seule concession au lâcher-prise : je refusais catégoriquement de parler de boulot à table, Directeur de site ou pas, rien à cirer. J’avais gentiment remis à leur place ceux qui avaient essayé (oui, ce n’est pas du sexisme, c’était toujours des hommes qui m’importunaient avec le boulot à table). Nouveau plongeon l’après-midi, parfois agrémenté d’une petite réunion postprandiale tout à fait inopportune. Jusqu’aux premiers « Bonsoir à demain ! » qui me faisaient lever le nez de mes chers papiers.

Pfff ! Pas le temps de finir. Faut que j’y aille, la garderie ferme à 18h00, c’est pas grave, je me reconnecterai de la maison pour finir.

Parfois j’avais de la chance parce que mon conjoint pouvait prendre en charge les filles. Alors là, c’était Byzance ! Je faisais un petit nocturne, seulement dérangée par le gardien qui voulait fermer le site. Faut toujours qu’il y ait des empêcheurs de bosser en rond !

Alors je pliais mes affaires sommairement parce que de toutes manières je m’y remettrais le lendemain matin ; et je filais dans la nuit rejoindre mes pénates. Vite les filles, il y a boulot école demain : devoirs, douches, manger et au lit.

Non, je n’ai pas le temps de lire une histoire, c’est trop tard.

Poser la tête sur l’oreiller et tomber comme une masse pour être réveillée quelques secondes plus tard (ça c’était mon ressenti) parce que c’était le matin. Déjà ? Allez les filles, dépêchez-vous… Auto, boulot, dodo, auto, boulot, dodo… Douce litanie de l’esclavage moderne.

Plus le temps passait, plus j’avais de taf, moins je m’en sortais, plus je demandais de l’aide et moins j’en avais. Je sens que vous le voyez venir le déclic. En fait de déclic, c’est plutôt une implosion. Pas grand-chose de visible à l’extérieur à part une fille qui pleure comme une madeleine dans son bureau un matin d’audit qualité. Un retour à la maison en pilote automatique, les souvenirs de cette journée comme enveloppés dans de la ouate. Une journée fantomatique, terminée recroquevillée en boule sur la méridienne du canapé en pleurant sur cette vie tellement minable, sur mon impuissance à faire face à ce qu’on me demandait, sur mon incompétence forcément, sur ma fatigue, sur mon ras le bol et qu’on me foute la paix ! Burn-out. Voilà le déclic. Un message du corps à son propriétaire qui fonçait tête baissée depuis trop d’année, ignorant les voyants rouges allumés sur le tableau de bord de ses émotions et de ses ressentis corporels. Ça irait. Je n’avais qu’à tenir jusqu’à la prochaine échéance… Et les échéances qui défilaient comme des plaignants dans un bureau de doléance. Aucun espoir que ça s’arrête. Alors ? Grand coup de frein physiologique, psychologique et physique. Posée comme un sac vide, j’ai dû écouter ce que mon corps voulait me dire depuis tant d’années.

Sommet,changer de vie, faire le point

Pourquoi je fais ce que je fais ?

Après la stupeur et l’hébétude des premiers temps, après l’abandon des traitements inefficaces qui m’enfonçaient un peu plus, j’ai commencé à réfléchir. Tout doucement. Il fallait que je comprenne comment j’en étais arrivée là : technique de libération émotionnelle (EFT), psychothérapie, naturopathie, réflexologie. Je suis sortie du tout pharmaceutique, du tout médical. Je ne voulais pas d’un médicament pour faire taire mes symptômes, je voulais comprendre ce qu’il se passait pour pouvoir agir sur les causes et me relever. Mettre un emplâtre sur une jambe de bois, voilà à quoi me faisait penser le traitement médical prescrit par mon médecin : antidépresseur, anxiolytique et somnifère, avec ça ma bonne dame, vous allez repartir. Je n’en veux pas à mon médecin, il a fait ce qu’on lui avait appris à faire. Il ne m’a rien reproché non plus lorsque je lui ai dit que je ne voulais plus de sa camelote mais que je voulais réussir par moi-même à me tirer de ce trou. Il m’a fait confiance, il était ouvert et j’ai apprécié. De temps en temps, sans trop y croire il me proposait un petit médoc. Je refusais. Je voulais utiliser mes ressources personnelles, il me fallait juste les professionnels adéquats pour y arriver.

Au bout de 6 mois d’arrêt, je tournais en rond. Le matin, je me levais et je commençais à flipper. Je n’étais pas sevrée de la trilogie infernale auto, boulot, dodo. L’absence de l’auto et du boulot chamboulait mon dodo. L’idée de retourner un jour plonger dans mes dossiers me terrifiait. Mais alors ? Que faire ? C’est à ce moment que j’ai lancé le blogue pour me donner un objectif dans mes journées. Je pensais que je ne savais rien faire à part être pharmacien dans l’industrie. Pourquoi j’avais choisi cette voie ? Pfff ! Je ne savais plus trop. J’aimais la biologie et la chimie au lycée. J’aurais pu aller en fac de sciences mais ce n’était pas assez concret pour moi. Faire pharma, ça débouchait sur un métier. Et puis pharmacien, c’est bien, c’est respectable, ça gagne bien (enfin, dans l’industrie ça gagne mais en officine, rapport au nombre d’années d’étude et aux horaires de travail c’est quand même pas la joie). Bref, je n’avais pas vérifié si le fait de m’engager dans cette branche était cohérent avec mon chemin de vie.

A 18 ans, je n’avais même pas conscience d’être sur Terre pour m’accomplir, pour me grandir, pour vivre. A 18 ans je pensais qu’il fallait avoir un boulot qui gagne bien puis avoir un mari, puis une maison, puis des enfants puis éventuellement un chien et une piscine… Cela convient pour certains mais ce que je veux dire c’est que ce n’est pas une nécessité incontournable. Aujourd’hui je sais qu’une vie se construit par petites étapes. Il n’y a pas de lignes droites. Il y a des tâtonnements, des expériences nécessaires qui permettent de mieux se connaître. Et c’est alors que la notion de chemin de vie fait surface. Qu’est-ce qui est important pour moi ? Comment je veux être dans ma vie ? Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Mon métier n’était plus en adéquation avec mes besoins profonds. Pharmacien, c’est bien ! Tu aides les gens à aller mieux ! Je n’avais pas cette sensation justement. J’avais perdu le sens de ce que je faisais et qui m’occupait plus de la moitié de mon temps. Il était urgent de changer quelque chose. Changer pour aller vers quoi ? Pas si facile de changer de vie !

Réfléchir et travailler sur soi pour changer de vie

Mon licenciement m’a confortée dans l’idée que l’industrie pharmaceutique et moi-même avions irrémédiablement rompu. J’étais à la fois soulagée et angoissée. Panne professionnelle. J’étais dans une impasse. J’ai décidé de chercher des ressources externes à travers un coaching. Accompagnée par Ithaque Coaching, j’ai réussi à identifier mes ressources internes. Nous en avons tous mais nous en sommes trop rarement conscients ! J’ai cherché au fond de moi et guidée par ma coach, j’ai identifié mes talents naturels, j’ai pris conscience de ce qui me faisait vibrer et pourquoi. J’ai lâché prise pour explorer toutes les pistes qui s’ouvraient devant ma réflexion, sans a priori, sans censure. J’ai collectionné tout les ingrédients qu’il fallait que j’intègre dans mon activité professionnelle pour pouvoir m’épanouir et sentir que j’avançais sur ce fameux chemin de vie. J’ai concocté un projet professionnel sur-mesure. Un truc bien à moi, qui m’allait comme un gant.

Lorsque nous sommes dans ce qui est juste pour nous, il y a un petit voyant qui s’allume sur notre tableau de bord. C’est un indicateur précieux du fait que nous sommes à notre place. Ce voyant, c’est une émotion. L’émotion du sens de la vie comme la nomme Isabelle Filliozat. Vous voyez de quoi je veux vous parler ? Quelle est cette émotion qui nous envahit lorsque nous sommes alignés avec ce que nous sommes ? La joie ! Et c’est avec joie que je me suis engagée dans ma future nouvelle vie professionnelle. Devenir sophrologue faisait sens pour moi. Bien sûr j’ai des frissons parfois quand j’envisage le démarrage de ma nouvelle activité mais en toile de fond revient toujours la joie, comme un petit refrain rassurant qui me dit que je suis à ma place.

arc en ciel

Qu’est-ce que ça change un burn-out ?

Un déclic c’est un événement. Il y a un avant et un après. Aujourd’hui je suis pleine de gratitude envers ce burn-out qui m’a permis de devenir celle que je suis vraiment par petites touches successives. J’étais une sorte chenille, je me traînais à ras de terre sans voir bien plus loin que le bout de mes mandibules. Un jour, un déclic a entraîné mon immobilisation : j’ai commencé à tisser mon cocon de protection et tout doucement j’ai entamé une transformation, j’ai commencé à changer de vie :

  • Arrêter de subir les actualités en entamant une diète médiatique salutaire. Gagner en sérénité et en confiance dans les capacités des humains à trouver des solutions aux problèmes existants. Commencer à m’entraîner loin du négatif des médias à voir la bouteille à moitié pleine. Retrouver mon libre arbitre et ma liberté de penser, mon sens critique. Partager cette expérience avec d’autres à la radio (RTL ou France Inter) ou dans la presse écrite (le Monde). Comprendre et tenter de faire comprendre la différence entre les actualités (subies) et les informations (choisies).
  • Commencer un blogue pour lister tout ce qui me faisait du bien. Me rendre compte qu’il y avait plein de pistes d’amélioration de mon bien-être. Bloguer aussi pour me prouver que je valais quelque chose, que je n’étais pas incompétente. Reprendre confiance en moi.
  • Revoir mon alimentation en travaillant avec une naturopathe à rééquilibrer mes assiettes. Remettre en cause des idées reçues. Bannir le tout fait, acheter du brut, cuisiner des choses simples mais savoureuses, manger bio, local et de saison. Réduire la part de la viande dans mon alimentation, de plus en plus.
  • Questionner ma consommation. Décider de réduire mon empreinte écologique sur la planète. Quitter les supermarchés pour réduire les déchets et consommer de la nourriture éthique et non industrielle. Aller vers les producteurs locaux et bios et les magasins spécialisés.
  • Réfléchir à mes besoins quotidiens. Supprimer le superflu, simplifier, fabriquer maison et faire des économies. Trier mes affaires, donner l’inutile, jeter l’inutilisable, vendre le reste. Faire du vide dans la maison et dans ma vie.
  • Respirer. De plein de manières différentes, prendre l’air. Marcher souvent. Pratiquer la sophrologie, découvrir que j’ai des poumons et que je ne savais pas m’en servir ! Me débarrasser de tout ce qui m’encombre ou qui m’irrite, que ce soit des vêtements, des habitudes, des contraintes, des préjugés. Respirer et revivre sans me soucier de ce qu’en pensent les autres mais en portant attention au bénéfice que j’en retire et bien sûr en veillant à ne pas nuire consciemment à qui que ce soit.
  • Écrire et découvrir que j’aime ça. Faire des rencontres étonnantes, inspirantes, échanger, apprendre ouvrir un œil neuf sur le monde. Me rendre compte que je ne suis pas seule à penser à toutes ces questions et en retirer de l’espoir et de la joie.

Aujourd’hui la chrysalide termine les derniers préparatifs et le papillon ne va pas tarder à déployer ses ailes pour prendre de la hauteur. Il pourra alors se retourner pour évaluer le chemin parcouru et voler vers de nouveaux horizons. Une vie d’homme ça ne dure finalement pas si  longtemps. Alors je ne compte pas perdre mon temps à butiner médiocre. J’ai envie de me nourrir du nectar de la vie ! Lorsque je me serai envolée vers ma nouvelle vie, je sais que je poursuivrai ma transformation. Se connaître est l’œuvre de toute une vie, un travail à plein temps, le seul qui soit utile pour nous faire grandir.

Prenez soin de vous,

Isabelle.


Photos : Isabelle Ducau

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Edith
Edith
21 août 2019 22 h 41 min

Ce récit est excellent : merci vraiment.

Cécile
Cécile
6 janvier 2018 13 h 32 min

Bonjour Isabelle,
Je suis en arrêt depuis 2 ans 1/2: burn out, dépression… Je n’en vois pas le bout et mon moral n’est pas toujours bon.
J’aimerais échanger avec des personnes qui ont vécu cette situation pour (re)trouver l’espoir, avez-vous connaissance de forums dédiés?
Je vous remercie par avance,
Cécile

Martine
Martine
17 octobre 2017 10 h 37 min

Coucou Isabelle, merci pour ce témoignage touchant ! Pour moi la vie a commencé le jour où j’ai quitté mon boulot pour élever mes deux filles (après avoir fait des calculs financiers tout de même) ! Mon mari gagne confortablement sa vie, ce qui m’a permis de devenir maman au foyer. Quel bonheur ! J’ai pu profiter de chaque instant avec les enfants, avec zéro stress., tu t’en doutes… Maintenant que mes filles ont quitté le nid, je fais vraiment ce qui me plaît…je rêve, je respire, j’écoute , je photographie tout en marchant dans ma chère campagne avec mes… Lire la suite »

Valérie
Valérie
15 octobre 2017 20 h 16 min

Bonsoir Isabelle, La lecture de ton déclic nous fait effectivement prendre conscience, que l’on peut aspirer à de belles choses, de belles rencontres et un épanouissement personnel tant recherché… Ce burn-out a effectivement été le mal pour le bien et « remercier » la vie pour cette transformation est une bonne attitude. Je l’ai déjà fait moi-même, pour d’autres évènements personnels… On ne comprends pas toujours pourquoi il nous arrive telle chose, ce qu’on doit en faire et comment poursuivre… A partir du moment où tu as décidé de réagir et de te prendre en main, la Vie t’a apporté ce dont… Lire la suite »

Suny
13 octobre 2017 10 h 45 min

Très beau texte !
Une expérience difficile pour une belle conclusion, finalement c’est un mal pour un bien ! (même si, pour avoir assisté au burn-out de mon ex-supérieure hiérarchique, et l’avoir presque frôlé moi-même en me retrouvant avec son boulot en plus sur les bras, je ne souhaite à personne de le vivre, c’est l’enfer…).
En tout cas, tu es un beau papillon qui mérite le meilleur des nectars, je te souhaite plein de belles choses dans l’aventure qui t’attend ! 🙂
Gros bisous

Virginie Loÿ
13 octobre 2017 10 h 09 min

Quel article touchant, Isabelle!
L’industrie pharmaceutique t’a perdue, mais nous, clairement, nous t’avons gagnée!!! je ne peux qu’imaginer un magnifique papillon multicolore , joyeux et curieux, qui vient -d’un battement d’aile-
déposer des petites touches de bonheur par ci par là 🙂
Merci pour cette superbe collaboration au carnaval d’article de mon blog, un article qui ne manquera pas de parler à toutes celles qui sont en quête d’elles-mêmes et d’une vie nouvelle.

Leclercq
Leclercq
24 mars 2018 16 h 31 min
Répondre à  Isabelle

Bonjour , très beau témoignage !

Pour ma part , à 28 ans, un burn out en août 2017, je viens de prendre la décision de quitter mon emploi et ma compagne… Pas évident, mais j’espère que le meilleur arrivera.