A l’occasion du premier anniversaire des Carnets du Bien-être, je me suis dit que certains d’entre vous seraient peut-être intéressés de savoir ce qui se trame dans les coulisses du blogue. Pour ceux qui administrent un site Internet ou pour les blogueurs, ce que je vais raconter vous paraîtra sans doute familier. Pour les autres en revanche, ça donnera un aperçu du travail discret que je fais derrière la façade de mon blogue. Je ne vais pas vous expliquer comment créer un blogue ou un site Internet, il y a tout un tas de tutoriels très bien faits par des gens très compétents sur la toile pour ça. Non, je veux juste vous raconter l’aventure dans laquelle je me suis lancée depuis plus d’un an. Alors si ça vous intéresse de savoir ce qu’implique le fait de créer un blogue, suivez-moi, sinon, rendez-vous au prochain billet !
L’idée de départ
Lorsque j’ai décidé de créer un blogue, je n’y connaissais absolument rien. L’informatique ce n’était pas particulièrement ma tasse de thé et ça ne l’est pas d’avantage aujourd’hui. Cela ne m’a pas empêché de faire ce que je voulais. J’étais à un moment de ma vie où j’avais besoin d’un objectif personnel. Il me fallait un but vers lequel marcher pour me restructurer. Comme j’étais en recherche constante de tout ce qui pouvait me permettre de retrouver le bien-être je testais plein de choses. Je me suis mise à prêter attention à ce qui me faisait plaisir et à collecter la liste des ingrédients de mon bien-être.
Partant de là, je me suis dit que tous les êtres humains étant bâtis selon le même plan, il y avait de fortes probabilités pour que mes ingrédients de bien-être personnels soient communs à d’autres. J’ai toujours aimé transmettre. Alors j’ai pensé que si je pouvais créer un blogue je répondrais à mes deux objectifs : avoir un but et transmettre. Je n’aime guère être enfermée dans des cases, étiquetée, rangée dans une catégorie. Pour parler de bien-être il y a plein de façons de le faire. Lorsque je considérai le sujet, je me dis qu’il y avait énormément de choses susceptibles de m’apporter du bien-être. Autant de sujets dont je pouvais parler. Autant de pistes à partager avec d’autres. Tous bâtis selon les mêmes plans et pourtant tous uniques. Nous sommes extraordinaires et pas toujours conscients de l’être. Oui, c’était ça qui me plaisait. Écrire sur le bon, le beau et le bien. Réfléchir avec d’autres, penser et laisser courir mes doigts sur le clavier. Un blogue, c’était parfait ! Oui mais comment créer un blogue ?
Mes premiers pas quatre murs et un toit pour mon blogue
J’aime ma liberté et j’apprécie d’avoir la maîtrise de ce que je fais. C’est un peu ma nature même si j’ai beaucoup appris à lâcher prise. Je voulais avoir mon domaine, être chez moi, la seule à décider de ce que je fais.
Il y a deux façons de créer un blogue. La première c’est d’utiliser une plate-forme gratuite comme overblog, canalblog, wordpress.com, blogger ou d’autres encore. Dans ce cas c’est très simple, une interface administrateur permet de gérer les articles et les images et un système intégré gère les abonnements et les commentaires. Il suffit de se créer un compte et zou. En plus c’est gratuit. La contrepartie de la gratuité c’est que vous n’êtes pas chez vous. Les données ne vous appartiennent pas, la base de données est hébergée sur les serveurs de la plate-forme mais vous n’y avez pas accès. La plate-forme peut décider à tout moment de changer les règles du jeu ou de fermer votre site. Vous devez subir les espaces publicitaires qui clignotent un peu partout sur votre site. Les possibilités de personnalisation sont relativement réduites.
Tout ça ne me plaisait guère. Par contre pour quelqu’un qui ne veut pas y consacrer trop de temps et qui ne veut pas se compliquer la vie, c’est l’idéal : pas besoin de gérer les sauvegardes ou les mises à jours du site, c’est la plate-forme qui s’en occupe. Mais pour quelqu’un qui n’a pas peur de se prendre un peu la tête et qui veut y consacrer un peu plus de temps, il vaut mieux choisir un hébergeur et acheter un nom de domaine. C’est la solution que j’ai choisie, même si j’étais complètement novice. J’ai fureté sur le net à la recherche des ressources innombrables mises à disposition gratuitement par des passionnés de développement web. J’ai donc choisi un nom de domaine libre lescarnetsdubienetre.com que j’ai acheté pour une durée de un an puis j’ai choisi un hébergeur pour installer mon site.
Pour créer un blogue ou un site, il faut un serveur, c’est à dire une machine capable de stocker les données du site et de se connecter au réseau mondial. Il est possible d’acquérir ce type de machine mais vu le coût, ce n’est pas dans les cordes d’un particulier. De plus, ces machines sont sensibles à la température et à l’humidité et il faut qu’elles soient installées dans des locaux climatisés, selon les règles de l’art. Elles doivent pouvoir tourner en continu 24/24 et ne doivent pas s’arrêter en cas de coupure de courant. Vous voyez qu’il est compliqué de gérer cette histoire soi-même. Mais un serveur ça se loue. Les prestataires qui proposent des serveurs s’appellent des hébergeurs. Ils disposent de plusieurs de ces machines et les mettent à disposition de ceux qui en ont besoin pour héberger leur site Internet. Si vous êtes riches vous pouvez louer un serveur pour vous tout seul, il s’agit alors d’un serveur dédié. Si vous êtes moins riche ou si c’est pour héberger un blogue, un serveur partagé à plusieurs est suffisant. On appelle ça un serveur mutualisé. C’est ce que j’ai choisi. L’hébergement est payé pour un an. Chaque année donc on souffle une bougie supplémentaire et on rachète le nom de domaine et l’hébergement. Une fois qu’on a les deux, c’est comme une maison vide. Il faut emménager.
La déco intérieure de mon chez moi
Pour aménager le site il faut soit avoir recours aux services d’un développeur à qui vous expliquez ce que vous voulez et qui moyennant finance vous construira le site de vos rêves, soit vous ne voulez pas vous ruiner et vous utilisez un éditeur de site. L’éditeur de blogue que j’utilise est WordPress. Il est facile à paramétrer et propose plusieurs thèmes personnalisables. Le plus difficile est d’en choisir un. Je vous explique pas le truc quand on est perfectionniste sur les bords. Bref, j’ai trouvé le thème qui me convenait.
Il est possible d’apporter des modifications à son thème en modifiant le code de programmation auquel on a tout à fait accès. Certes ça peut être risqué quand on n’est pas formé à la programmation mais avec quelques précautions ça reste possible. Le thème peut être amélioré et des fonctionnalités peuvent être ajoutées en chargeants des programmes additionnels appelés widgets. J’ai passé beaucoup de temps à trouver les widgets qui correspondaient le mieux à ce dont j’avais besoin : gérer les abonnements, afficher l’information légale concernant l’utilisation des cookies, afficher les photos de mon compte Instagram, afficher la page Facebook de mon site, afficher les articles les plus lus, créer un pop up de sortie qui vous demande si vous souhaitez vous abonner au site avant de partir sans pour autant vous casser les pieds à chaque fois que vous venez, créer un formulaire de contact pour que vous puissiez m’écrire tout en se protégeant des spammeurs avec un système de contrôle appelé recaptcha et j’en passe…
Aujourd’hui je n’ajoute plus grand-chose, j’ai à peu près créé tout ce que je voulais. J’ai appris plein de choses.
La maintenance du site
Régulièrement l’éditeur de blogue WordPress et les programmes additionnels sont mis à jour et là, il faut que je me débrouille. Alors je ferme la boutique avec un petit mot qui vous explique que le site est en maintenance et je fais mes mises à jour. Pour apprendre à faire tout ça je me suis créé des procédures (les procédures, un vestige de mon ancienne vie dans l’assurance qualité !) Ce ne sont pas des opérations très fréquentes et donc j’avais peur d’oublier entre deux. Tous est écrit, ainsi je peux en cas de doute aller voir la marche à suivre.
Une fois par semaine je réalise des sauvegardes. Je recopie les fichiers de la base de données et les fichiers du site en local sur mon ordinateur et sur un disque dur externe. Ainsi en cas de crash de mon site, je suis capable de le reconstruire à partir de la dernière sauvegarde. Pour apprendre à faire ça j’ai dû pas mal fureter sur le net.
Lorsqu’on achète l’hébergement, le prestataire fournit des identifiants et des mots de passes pour accéder à l’espace client et à la base de données. Lorsqu’on veut créer un blogue, WordPress demande aussi de créer des identifiants et mots de passe pour pouvoir se connecter en mode administrateur. Tout ceci est très important et doit être conservé précieusement.
Créer un blogue entraine Quelques catastrophes
Lorsque je me suis lancée, j’ai connu quelques déboires. Créer un blogue, c’est passer des heures à faire quelque chose qui ne fonctionne pas par exemple. Comme je ne maîtrise pas toujours ce dans quoi je me lance j’ai quelques difficultés à comprendre d’où vient le problème. Heureusement il y a plein de forums et notamment celui de worpress francophone qui permettent de poser des questions ou de trouver ceux qui ont déjà galéré avant et qui ont résolu leurs problèmes. Parfois je trouvais un cas similaire au mien mais lorsque je lisais la réponse à son problème c’était du chinois pour moi. Pourtant celui qui avait posé la question semblait avoir tout à fait compris la chose ! Gnarf !
J’ai souvenir d’une catastrophe qui m’a bien marquée. Un soir après 22h00, je bidouillais le code de mon site je ne sais plus pour quoi faire. Je voulais ajouter une fonction que je n’avais pas et j’avais trouvé sur un site un bout de code qu’il fallait insérer dans un fichier précis du site pour que la fonctionnalité devienne effective. Comme je suis quand même prudente, avant de bidouiller le code du fichier en question, j’avais copié son contenu dans mon fichier où je trace tous mes bidouillages. Puis j’avais inséré le bout de code et copié le contenu du fichier après modification dans mon suivi des bidouilles. Lorsque j’ai cliqué sur « enregistrer les modifications » j’ai perdu mon site : page blanche ! J’ai immédiatement tapé l’adresse www.lescarnetsdubienetre.com dans la barre d’adresse de mon navigateur Internet et tout ce que j’ai obtenu c’était une page blanche. Rien. Pas de message d’erreur. Du blanc. Oh le stress ! Je me suis dit :
OK, je vais me reconnecter en administrateur et je vais retourner dans le fichier que j’ai modifié pour enlever ce bout de code qui met le bazar !
J’ai tapé l’adresse du site qui correspond à l’accès administrateur dans la barre d’adresse de mon navigateur et là j’ai obtenu … une page blanche ! Damned ! Là j’étais dans la mouise ! Était-ce possible que j’ai perdu tout mon travail ? Tous mes efforts ! A qui s’adresser ? Que faire ? J’en pleurais presque. Il était tard et après plusieurs essais infructueux j’ai envoyé un message au propriétaire du blog qui avait donné le bout de code qui me posait problème. Je lui ai expliqué les symptômes et je lui ai demandé comment je devais m’en sortir. Je suis partie me coucher mais j’ai mal dormi !
Le lendemain après le petit déjeuner je me suis connectée à ma boîte mail pour voir s’il m’avait répondu. Rien. J’avais beau rafraîchir ma boîte toutes les 15 minutes, pas de réponse. Je suis partie sur le net à la recherche de bidouilleurs et bidouilleuses novices souffrant des mêmes maux que moi. J’en ai trouvé un sur le forum de wordpress francophone. Je n’ai pas tout compris de la réponse mais l’expert lui disait de se connecter à sa base de données en passant par le serveur FTP. Tilt ! Serveur FTP ça me parlait. J’avais vu ça dans les identifiants envoyés par mon hébergeur lorsque j’avais acheté le domaine et l’hébergement. J’ai retrouvé ce qu’il fallait et en me connectant au serveur FTP j’ai pu accéder à ma base de donnée. J’ai retrouvé le fichier que j’avais modifié, j’ai réussi à l’ouvrir et à supprimer le bout de code qui avait ruiné ma carrière de webmaster. Puis je suis allée fébrilement taper l’adresse de mon site dans la barre d’adresse de mon navigateur. J’ai fermé les yeux et appuyé sur entrée.
J’ai ouvert un œil et j’ai vu la page d’accueil de mon site ! Alléluia ! Exit la page blanche. Je dansais devant mon ordi. Yessss ! Totale maîtrise, je suis trop forte ! Je m’aime ! Pfiou ! J’étais drôlement soulagée. Entre-temps le blogueur m’avait répondu, selon lui j’avais laissé une balise ouverte… Alors ça pour baliser, c’est sûr que j’ai balisé ferme ! Je l’ai remercié et lui ai expliqué que je m’en étais sortie. C’est en se trompant qu’on apprend. Aujourd’hui, j’ai plus de connaissances, je stresserais moins s’il m’arrivait la même chose, mais à l’époque, j’en ai passé une nuit blanche ! Créer un blogue c’est l’aventure !
Fournir du contenu régulièrement
Lorsque j’ai démarré, je me suis dit que je publierais un article par semaine. Je m’y suis tenue sans difficultés avec un relâchement pendant les vacances d’été. Comme mes lecteurs étaient plus ou moins en vacances aussi ce n’était pas un soucis. Je pense qu’il faut laisser le temps aux lecteurs de lire. A mon avis trop d’articles tue l’article ! Certains articles demandent plusieurs heures de travail. Celui qui m’a pris le plus de temps est l’article sur le rire. J’y ai passé plusieurs jours. Ceux qui sont les plus rapides à rédiger sont les récits de balades. Les mots viennent tout seuls, ça ne demande pas beaucoup de travail. Les articles pédagogiques requièrent plus d’efforts. Je dois m’assurer qu’ils soient suffisamment clairs pour que les lecteurs intéressés puissent appliquer l’art ou la technique décrite.
Tous mes articles sont illustrés de photos. Autant que possible j’utilise mes propres photos. Lorsque ce n’est pas le cas, je le mentionne et je crédite l’auteur ou bien j’indique qu’il s’agit de photos libres de droits. Il faut veiller à ne pas bafouer les droits d’auteurs.
Créer un blogue c’est Interagir avec les lecteurs
De mon point de vue, l’essence d’un blogue ce sont les échanges entre son auteur et ses lecteurs. Chacun de vos commentaires m’indique que vous n’êtes pas indifférent à ce que j’écris. Chacune de vos questions me permet de me questionner également, de réviser mes points de vue ou de vous apporter des précisions. Vos messages d’encouragements et de remerciements me mettent en joie et se retrouvent dans mon carnet de gratitude le soir même.
J’aime ce lien tissé avec vous. Je le cultive et je le bichonne. C’est pour ça que j’ai voulu vous ouvrir un peu les coulisses du blogue. Je voulais partager avec vous mon quotidien de blogueuse. Je voulais que vous sachiez ce qu’il y a derrière la façade des Carnets du Bien-être. Il y a moi, une bidouilleuse qui a voulu créer un blogue parce qu’elle veut partager, parce qu’elle adore écrire, parce qu’elle aime se balader avec son appareil photo le nez en l’air ou à quatre pattes au ras du sol pour capturer toutes les belles choses qu’il y a autour d’elle. Il y a moi qui parle aux ânes et câline les arbres (ah ? Je ne vous l’avais jamais dit ? j’y reviendrai alors…). Moi qui aime les belles choses, les bonnes saveurs, les belles personnes et qui suis passionnée par les relations humaines. Il y a aussi ma famille qui a le plaisir de tester tout ce que je découvre en avant première. Ma petite louloute, mon ado préférée et mon sportif de mari. Vous les croisez parfois entre ces pages. Voilà ! Vous savez presque tout. Merci de m’avoir lue et d’être là !
Prenez soin de vous,
Isabelle.
Photos : Isabelle Ducau
Bonsoir Isabelle, Il est 21h00 et j’avais envie de faire « ma pause » …alors petit tour sur l’ordi et sur les « carnets du bien-être » … je viens de lire tout l’article « des coulisses » …il est vrai qu’on est loin de s’imaginer toutes les démarches et la ténacité qu’il faut pour faire aboutir un tel projet… La vie semble tellement simple et à portée de main quand on vous lit et quand on reste « bouche bée » quand vous capturez avec l’objectif « l’instant présent » …Il y avait un super soleil aujourd’hui dans ma campagne et je me suis dit « oust » va respirer la… Lire la suite »
Merci Solaine, profitez bien de chaque instant ! 🙂
Bonsoir Isabelle
je me retrouve bien dans cet article, surtout le passage sur la page blanche! Ca m’est arrivé il y a encore peu de temps en changeant de thème. Tout était perdu! Le drame l’angoisse. Par contre, impossible d’aller dormir pour moi! Je suis restée devant mon PC jusqu’à 2h du matin mais comme toi, via le serveur FTP j’ai réussi et bye bye la page blanche!
Belle continuation a toi et a ton blog
des bisous
iris
Coucou Iris ! Oui bloguer c’est une aventure, parfois on fait des bêtises et après on en rigole mais seulement après ! 😀
Bises et à bientôt !
Isa