L’imagination des lecteurs pour le premier défi d’écriture

Stylo et cahierMoi qui étais un peu dans l’expectative quant à savoir qui allait oser se lancer dans ce premier défi, je n’ai pas été déçue du tout. Mes lecteurs sont formidables !
Je remercie tous ceux qui ont participé, tous ceux qui ont salué l’idée mais qui n’ont pas encore osé se lancer et tous ceux qui se sont dit « J’attends de voir ce qui se fait et je participerai peut-être pour les suivants ». Merci pour votre implication et vos encouragements ! Je me suis faite plaisir de deux façons avec ce défi : en écrivant une histoire et en lisant les vôtres : vous avez été créatifs, bravo ! En lisant vos histoires, j’ai eu un mois bien rempli, jugez-en par vous-même.

J’ai assisté à la rétrospective des vacances cala miteuses d’un pauvre estivant affecté par un énorme bleu à la fesse droite. Ce malheureux n’avait enchaîné que des galères. Il m’a rappelé un peu la poisse que décrit si bien la troupe du Splendid dans les Bronzés ou encore l’atmosphère du film Camping avec son looser Patrick Chirac… J’ai appris qu’il existait des pizzas à l’aubergine et qu’un séjour au camping peut se transformer en cauchemar à cause d’un simple crapaud.

Ensuite j’ai rencontré un électricien improbable, éminent spécialiste du thermostat, cruciverbiste de surcroît, accoudé au comptoir d’un bar avec son employé. J’ai suivi leur conversation discrètement. C’était difficile parce que j’avais envie de pouffer de rire à chaque réplique ou presque. Le crapaud prenait des allures d’insultes et l’aubergine était mise à toutes les sauces. J’ai appris qu’on pouvait avoir la tête et les bronches gonflées d’orgueil comme une aubergine ! Une conversation hilarante qui m’a titillée les neurones !

Tout en essuyant mes larmes de rire, j’ai attaqué le sport. Attention, il ne s’agissait pas de footing du dimanche matin, mais d’un trail pour les fondus de la course à pied, un ultra-trail comme on appelle ce genre d’épreuve. Pour suivre le héro de l’histoire, j’ai dû courir 170km avec 2 500 autres coureurs. Une douleur musculaire à la fesse a bien failli ruiner la course de mon champion au 64ème kilomètre. Mais quelle joie à l’arrivée, lorsque le finisher de cet Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB pour les intimes) a été accueilli par sa petite famille.

A peine remise de mes exploits sportifs, j’ai fait la connaissance d’Arthur. Il était déçu de n’être pas monté dans le wagon qui aurait pu l’emporter vers la méditerranée et ses flots bleus. La faute à sa mère qui accumulait les échecs de toutes sortes. Mais à toute chose malheur est bon. Ce contre-temps lui avait permis de rencontrer Lily, une gamine des quartiers défavorisés aux couettes virevoltantes et qui était venue se mettre au vert pour quelques jours dans la caravane de ses grand-parents. J’ai savouré l’amitié d’Arthur et de Lily et la spontanéité des relations enfantines.

Rassérénée par ce tourbillon de fraîcheur et de jeunesse, j’ai été confrontée à l’intimité d’Arnold le crapaud. Arnold pense qu’il est bien de remplir son devoir pour faire perdurer l’espèce mais il n’a guère le goût de la compétition. Dans une histoire concise et ciselée au millimètre, chaque mot s’inscrit pour nous laisser le temps de trouver Arnold attachant. Un crapaud qui se pose des questions existentielles à propos d’une éventuelle histoire de fesse, voilà que l’on en vient à se demander si oui ou non il fera son devoir.

Sortie tout juste de la dure loi de la mare, je me suis retrouvée dans une caravane de chariots à la conquête de l’ouest américain. J’ai accompagné Julie et Peter qui s’étaient lancés dans une aventure hasardeuse et dangereuse pour rejoindre un terrain qui deviendrait leur terre. J’ai traversé avec eux les montagnes et les contrées inhospitalières. J’ai même eu peur que Julie ne soit emportée par une pneumonie. Mais finalement, ils sont arrivés à bon port et ont posé leurs bagages sur cette terre promise.

J’étais encore en train de brosser la poussière des chemins sur mes vêtements, lorsque je me suis embarquée pour le désert libyen. J’ai voyagé dans un train en compagnie d’un suisse et d’un britannique qui discutaient tournoi d’échecs. J’ai appris que suite à une chute malencontreuse, il est possible d’avoir la fesse comme une aubergine et de s’angoisser à l’idée de monter sur un dromadaire. J’ai aussi compris qu’en de telles circonstances, il fallait adopter la position du crapaud, assis en arrière et penché vers l’avant pour soulager les fessiers au maximum !

De la touffeur du désert libyen je me suis retrouvée propulsée en Bretagne. J’ai rencontré une p’tite nénette qui s’appelait Fesse ! Vous imaginez la pauvre fille. En plus de ça, elle avait pour cousin un crapaud joueur d’échecs qui habitait en Provence. L’étrangeté de la situation ne vous aura pas échappée ; mais saviez-vous qu’il existe une espèce d’aubergine inattendue ? Il s’agit de l’aubergine de Bretagne ! Une espèce rare que la petite Fesse s’est empressée de ramener à son provençal cousin. Un comble !

Je me suis demandée si celle qui m’avait raconté cette histoire d’aubergine de Bretagne n’était pas en fait une fausse bretonne d’origine niçoise. Ceci aurait expliqué qu’elle me raconte des salades… Comme j’en étais là de mes réflexions je suis tombée au milieu de nulle part, dans une sorte de caravane où il était question d’une actrice inconnue. J’en suis ressortie avec l’impression d’avoir entrevu une photo ancienne en feuilletant rapidement un magazine oublié sur la table basse d’une salle d’attente…

En fait d’attente, je ne suis pas restée longtemps inactive. Voilà que j’ai été invitée à rejoindre un médecin humanitaire en mission dans un bled où il faisait un froid de canard. J’ai dégusté avec lui des aubergines frites cuisinées par une réfugiée. J’ai partagé sa perplexité devant un cas déroutant. J’ai appris que certaines personnes ont une fesse plus grosse que l’autre et que visiblement, cette particularité lorsqu’elle est vraiment marquée est de nature à déstabiliser un médecin humanitaire ! J’étais en train de souffler sur mes doigts pour les réchauffer sans me douter que l’atmosphère suivante serait des plus chaudes !

Je suis partie à Sète pour assister à un stage de peinture. Une mère de famille divorcée avait décidé de se faire plaisir en s’offrant ce stage. Elle avait pris une chambre à l’hôtel, alors j’ai fait de même. Le professeur était très autoritaire. Pas du tout mon genre. Par contre j’ai observé qu’il tournait autour de cette femme, se permettant de lui claquer la main sur les fesses lorsqu’elle se trompait. Cela n’avait pas l’air de lui déplaire à elle. Dans la soirée, je les ai vu partir en moto alors que je me promenais. Ils m’avaient l’air bien pressés… Le lendemain, tandis que je quittai l’hôtel pour rejoindre la gare, la moto s’est rangée le long du trottoir. La passagère est descendue, a embrassé le maître puis l’a regardé partir le feu aux joues… Sans doutes une histoire de fesse me suis-je dit !

J’ai enfin pu me reposer un peu après toutes ces aventures. Juste le temps de me rendre compte que j’ai écrit un article éligible au défi n°1 ! J’ai joué le jeu moi aussi et je vous gratifierai de ma production personnelle inspirée par cette première liste de dix mots sous peu. Avant ça, je vous invite à lire l’histoire qui m’a le plus plu. En fait il y en aura deux parce que je n’ai pas réussi à les départager. L’histoire hilarante de l’électricien spécialiste du thermostat et des mots croisés et l’histoire batracienne d’Arnold le crapaud taraudé par ses questions existentielles. Je vous laisse découvrir ces deux histoire qui feront l’objet d’un billet chacune dans les prochains jours.

Bonne lecture !

Isabelle.


Photo : Isabelle Ducau

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Suny
4 novembre 2016 10 h 06 min

Aaaah la la, tu as dû bien t’amuser ! 🙂
Pour ma part, je n’ai finalement pas trouvé le temps de relever le défi, tous les jours j’ai jeté un œil au post-it qui me suivait dans mon agenda et me disait qu’il fallait que j’attrape mon stylo, et tous les jours je me suis dit : « bon ! demain! » et puis finalement le dernier délai était hier…
Tant pis, ça sera pour la prochaine fois, en attendant j’ai hâte de lire ces deux histoires de fesse ! ^^
Bisous Isabelle, bonne journée et bon week-end !