Après le hoquet, le mal de tête est une affection qui touche énormément de monde. Le mal de tête est un symptôme. La plupart du temps il est bénin et il ne devrait pas faire l’objet d’un traitement chimique quel qu’il soit. Dans d’autres cas, il est le révélateur d’un mal plus grave et lorsqu’il est persistant, d’apparition subite ou présente une intensité particulièrement forte, il nécessite une consultation médicale pour rechercher la cause qui peut parfois mettre le pronostic vital en danger. Ce billet s’adresse à la première catégorie : le mal de tête bénin mais tellement inconfortable qu’il peut vous gâcher une journée. Rien n’est irrémédiable, voyons ce que nous pouvons faire.
Suffit de prendre un comprimé non ?
Qui ne s’est jamais affalé sur son siège en lançant à son entourage une phrase sans appel signifiant qu’il vaut mieux ne pas vous importuner là tout de suite ?
J’ai un mal de tête épouvantable !
Toutes proportions gardées, si on nous demandait de noter la douleur ressentie sur une échelle de 0 à 10 (0 étant l’absence de douleur et 10 étant la douleur absolument insoutenable), sans doute attribuerions-nous un 5 à ce mal de tête. Une douleur modérée mais suffisamment forte pour être gênante dans nos activités quotidiennes. Épouvantable jusqu’à un certain point donc. Cependant, lorsqu’il s’agit de notre confort, nous avons de la peine à supporter le négatif. En plus de cela, notre cerveau est câblé pour repérer le négatif. Capter le négatif pour réagir le plus vite possible en cas de danger, pour d’évidentes raisons de survie. Si ce fonctionnement était très pertinent à l’âge de la pierre il l’est beaucoup moins de nos jours. Aujourd’hui plus que jamais, nous vivons dans une société de l’immédiateté. Nous avons perdu notre patience et nous avons le goût de la facilité et du confort. Nous n’écoutons pas assez ce que notre corps nous raconte à travers ses douleurs. Jean-Jacques Goldman pointe cette dérive dans sa chanson « On ira » :
On interdira les tiédeurs des fumées, des alcools et des calmants cuirasses qui nous ont volé nos douleurs.
Par confort ou par facilité, beaucoup de personnes avalent un comprimé lorsqu’un mal de tête les tarabuste. C’est bien pour le PIB, ça fait travailler l’industrie… Mais pour un simple mal de tête, il y a d’autres façons d’aborder les choses. Encore une fois, je ne parle pas des céphalées violentes qui sont le signe d’un problème plus grave et qui nécessitent l’intervention d’un médecin et sans doute l’usage des médicaments. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il y a plein de cas où l’usage des médicaments sauve des vies. Mais il y a aussi énormément de situations où les médicaments pourraient être évités. Le cas du mal de tête en est une.
Pourquoi j’ai ce mal de tête ?
Ce que je peux commencer par faire lorsque j’ai un mal de tête qui surgit, c’est de me poser la question du pourquoi.
- Qu’est-ce que je suis en train de faire ?
- Est-ce que je viens d’avoir une discussion désagréable avec quelqu’un ?
- Est-ce que je me suis pris la tête pendant des heures sur un problème ardu ou sur un sujet qui me pèse ?
- Depuis quand n’ai-je pas aéré mon bureau ?
- Depuis quand n’ai-je pas fait de pause ?
Si j’ai passé plusieurs heures les yeux rivés à mon écran d’ordinateur à travailler sur un sujet rébarbatif, il se peut que mon mal de tête soit le signe d’une overdose d’écran et de réflexion. Une pause s’impose. Si je n’ai pas aéré mon bureau depuis des heures ou si je ne suis pas sortie prendre l’air de la matinée, c’est peut-être que mon encéphale a besoin d’oxygène pour continuer à tourner au rythme que je veux lui imposer. Sortir prendre l’air et faire quelques inspirations profondes tout en marchant quelques pas ou en buvant un verre d’eau en conscience peut suffire à dissiper mon mal de tête naissant. Être à l’écoute de mon corps me permet de veiller à mon bien-être. Cependant , dans certains cas, je ne peux pas sortir prendre l’air ou les fenêtres de mon bureau ne s’ouvrent pas et donc, je reste avec mon mal de tête. Non. Si je veux vraiment sortir, je peux toujours le faire. Ce sont plutôt les conventions sociales ou les convenances qui m’en empêchent. Comme je suis polie, j’attends la fin de la réunion tout en respirant en conscience.
Se libérer du mal de tête grâce aux huiles essentielles
S’il y a une huile essentielle que vous devriez avoir dans votre trousse à bobos, c’est l’huile essentielle de menthe poivrée. Elle est peu coûteuse du fait d’un bon rendement d’extraction : avec environ 100kg de menthe poivrée fraîche on obtient 2 litres d’huile essentielle. Cette huile essentielle est excellente en cas de douleurs, de mal des transports ou encore de problèmes digestifs. Ce n’est pas pour rien que dans beaucoup de pays et notamment ceux du Maghreb, un thé à la menthe est servi en fin de repas. Par contre, l’huile essentielle de menthe poivrée ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte ou allaitante et chez les enfants de moins de 6 ans. Chez certaines personnes âgées elle peut être toxique. A utiliser donc en respectant ces consignes. Faites attention aussi si vous êtes sujet aux crises d’angoisse et évitez d’utiliser l’huile essentielle de menthe poivrée, certaines personnes la tolèrent très mal !
En cas de mal de tête, appliquer deux gouttes pures d’huile essentielle de menthe poivrée sur la zone douloureuse et masser doucement. Prenez garde de ne pas approcher des yeux et lavez-vous les mains par la suite. L’huile essentielle de menthe induit une sensation de fraîcheur intense et un effet légèrement anesthésiant fort agréable. Le soulagement est immédiat. Vous pouvez aussi mettre deux gouttes d’huile essentielle sur une compresse fraîche et l’appliquer sur le front ou les tempes ou la nuque, selon la localisation du mal de tête. Il existe aussi en pharmacie des petits stylos roll-on contenant de l’huile essentielle de menthe. Ils permettent de l’appliquer facilement en cas de besoin.
Vous voilà équipés pour la prochaine attaque du troll ou de Woody. Rappelez-vous de ces quelques règles d’hygiène de vie qui peuvent vous éviter le mal de tête :
- Prendre l’air régulièrement
- Se mettre à l’aise (vêtements trop serrés)
- Lire dans de bonnes conditions (éclairage, luminosité d’écran, lunettes adaptées…)
- Se protéger de la chaleur et du soleil lorsque celui-ci est particulièrement fort
- Boire suffisamment pour éviter la déshydratation qui a pour symptôme… le mal de tête !
- Limiter la consommation de café et de tabac
- Se détendre en pratiquant la marche, la relaxation, le yoga, la sophrologie ou en venant piocher des idées sur les Carnets du Bien-être !
Souvenez-vous qu’un mal de tête qui surgit brusquement, sans raison apparente et qui engendre une douleur extrêmement intense est peut-être le signe d’une urgence vitale dans ce cas il faut consulter un médecin sans tarder !
Prenez soin de vous.
Isabelle.
Photos : Isabelle Ducau
Bonjour Isabelle
Vos articles sont riches. Merci.
D’autre part je suis actuellement en manque de sérotonine. de quelle manière je peux renforcer mes réserves s’il vous plait?
Merci d’avance pour votre réponse
sylvie
Bonjour Sylvie, Merci pour votre message. Je sais que la consommation de fruits secs, d’œufs et de produits laitiers notamment augmente la production de sérotonine, en fait tous les aliments qui contiennent du tryptophane (un précurseur de la sérotonine disponible dans beaucoup d’aliments) sont susceptibles de favoriser la synthèse de la sérotonine. Un moyen de stimuler la sécrétion de c’est aussi de s’attacher au positif. Si le taux de sérotonine influe sur l’humeur, la réciproque est également vraie. Cultiver le positif est donc un bon moyen de remonter son taux et ça, c’est possible de la travailler en pratiquant la… Lire la suite »