J’aime écrire, vous le savez. En ce moment, je suis d’humeur joueuse et créative. J’aime découvrir de nouvelles choses. Je me suis dit que je pourrais me lancer un défi inédit. Et même mieux, j’ai pensé que je pourrais vous associer à ce défi. Évidemment, je ne sais pas si vous serez intéressés. Allez-vous oser ? Si ça se trouve je vais faire un bide complet avec mon idée. Quoique, il se pourrait aussi que je fasse un tabac. A vrai dire, je n’en ai aucune idée ! Quoi qu’il en soit je prendrai du plaisir en me lançant personnellement ce défi et en vous proposant de m’y rejoindre. Mais quel est ce défi ? Le voici : écrire une histoire avec des mots imposés.
Oui mais comment choisir les mots ? J’ai trouvé une solution que je vais vous expliquer dans ce billet. Allez, je vais carrément vous donner les éléments et la règle du jeu et ceux qui auront envie se lanceront. Et si personne n’ose se lancer ? Ce n’est pas grave, vous vous lancerez une autre fois. Vous aurez toujours le plaisir de lire ma production. Pour ceux qui ne sont pas intéressés c’est le moment d’aller prendre l’air et de repasser plus tard quand j’en aurai terminé avec mon délire. Bon OK, j’en viens aux explications concrètes.
Choisir dix mots
Je suis partie sur l’idée de prendre dix mots et d’écrire une histoire qui utilise les dix mots. Pour sélectionner les mots il me fallait faire appel au hasard. Si j’avais choisi les mots moi-même, j’aurais peut-être inconsciemment orienté mon choix. Pour utiliser le hasard comme décideur, j’avais plusieurs possibilités :
- Demander à dix personnes différentes de me donner le premier mot qui leur passait par la tête. Ça fait du monde quand même, surtout si je veux faire ça souvent ! Bon, ce peut être vu comme un moyen de créer du lien. Vous imaginez ? Vous abordez un gusse dans la rue, il y a de fortes chances pour qu’il veuille en savoir plus et voilà une conversation qui démarre, tout ça pour un mot…
- Ouvrir un livre au hasard dix fois et choisir un mot à chaque ouverture en posant le doigt sur une page : cette méthode présente l’inconvénient de tomber potentiellement sur des mots de liaison, des pronoms, des articles qui ne présentent aucun intérêt pour écrire une histoire. On peut imaginer que si l’on tombe sur l’un de ces mots on rejoue, pourquoi pas
- Utiliser un générateur aléatoire de mots sur Internet : voilà finalement la méthode que j’ai retenue. Il y a plein de sites qui génèrent des mots de façon aléatoire. De cette manière, je suis assurée d’avoir un échantillon assez hétéroclite.
Alors, pour être hétéroclite, c’est sûr, ça l’est. Certains assemblage peuvent laisser perplexes. Il ne faut pas s’en effrayer, l’imagination s’occupe du reste pour peu qu’on lui laisse suffisamment d’espace pour s’exprimer. Du coup avec cette technique de choix des mots, on peut écrire une histoire aléatoire !
Écrire une histoire
Donc nous voilà avec notre liste de dix mots. Je vais mettre quelques règles de construction pour cadrer un peu l’exercice sans brider pour autant l’imagination.
Le titre
Le titre de l’histoire se présente sous la forme suivante : le premier mot de la liste est repris dans le titre. Par exemple si le premier mot de la liste est boulon, le titre sera « Histoire de boulon ».
Les mots
Chacun des mots doit être utilisé au moins une fois. Il n’est pas interdit de l’utiliser plusieurs fois. Le défi sera relevé si chaque mot est présent au moins une fois dans le texte. Il n’est pas nécessaire de respecter l’ordre de la liste. Les mots peuvent apparaître à n’importe quel moment du texte dans l’ordre que vous souhaitez.
Le mot doit être orthographié exactement comme il l’est dans la liste. Si par exemple la liste contient le mot « peuple » il n’est pas autorisé de le remplacer par « peuples ». Je ne dis pas qu’il est interdit d’utiliser « peuples », je dis que l’emploi de ce mot ne vaudra pas pour l’utilisation de « peuple ». Le mot doit avoir le même nombre, le même genre et la même forme conjuguée dans la liste et dans l’histoire.
L’histoire
Il n’y a aucune limite inférieure ou supérieure en nombre de mots. Je pense que ça dépend beaucoup du hasard des mots tirés. Selon les associations, il va falloir développer plus ou moins l’histoire pour arriver à conjuguer le sens et l’emploi de tous les mots de la liste. Ceci dit, chacun étant différent, tout est possible.
[Mise à jour du 06 novembre 2017]
Concernant le nombre de mots, après trois défis réalisés, j’ai décidé d’imposer un minimum de 300 mots. Avez-vous essayé de raconter une histoire à quelqu’un en trois ou quatre lignes ? Si c’est un enfant vous allez avoir droit à un:
C’est tout ? C’est déjà fini ?
Non seulement je reste sur ma faim (parce que j’ai encore mon âme d’enfant donc…) mais en plus je reçois des histoire assez tirées par les cheveux. Forcément, caser 10 mots qui n’ont pas grand chose à voir les uns avec les autres dans une histoire qui fait trois ou quatre lignes, c’est chaud ! Donc, désormais, pour ne pas perdre de vue le fait que l’histoire doit avoir du sens, le minimum requis sera de 300 mots, sinon je sens bien qu’il va y en avoir qui vont me pondre une histoire de 10 mots ! Si ! Si !
L’histoire doit avoir du sens. Je rappelle à ceux qui auraient oublié les bases de l’école élémentaire qu’une phrase comporte trois amis : la majuscule en début, le point à la fin et le sens. C’est facile pour moi de vous faire la leçon, je révise pour la deuxième fois avec ma louloute ! Il est tout à fait possible de construire des « phrases » grammaticalement correctes mais totalement dépourvues de sens. Par exemple : « La panoplie du séisme embaume l’envie du satellite ». Bon OK j’ai un peu caricaturé là mais vous voyez ce que je veux dire non ?
L’auteur
Un truc qui aide bien, c’est de se lâcher, de laisser filer son imagination, de ne pas se poser de questions trop nombreuses. Bien sûr, il faut veiller à la cohérence mais ce n’est pas grave si votre histoire apparaît un peu comme une tranche de vie. Elle laissera peut-être l’impression au lecteur d’avoir regardé un instant par le trou de la serrure sans connaître ce qu’il y avait avant et sans savoir ce qui se passera après. Personnellement, je trouve que si le lecteur se pose des questions et qu’il a envie d’en savoir d’avantage, c’est réussi. Ça veut dire que l’histoire a ouvert les portes de son imaginaire et l’invite à inventer la suite.
Comment font les lecteurs qui ont envie d’écrire une histoire ?
Comment jouer ?
Vous participez si vous le souhaitez. Vous pouvez jouer avec moi de deux manières. Une manière contrainte et une manière plus libre pour ceux que l’idée d’utiliser des mots imposés pourrait rebuter.
- Lorsque je publie la liste des dix mots, vous proposez votre histoire incluant les dix mots
- Lorsque j’ai écrit une histoire vous proposez une suite sans contrainte de mots
On a combien de temps pour écrire une histoire ?
Je publierai la liste des dix mots puis je laisserai un délai d’environ un mois pour que nous ayons toutes et tous le temps d’écrire une histoire qui se tienne. Je mentionnerai la date limite d’envoi des histoires avec la liste. Si l’histoire nécessite de nommer des personnages, vous aurez libre choix des noms et des prénoms.
et après que se passe-t-il ?
Que vais-je faire de vos histoires ? Je vais les lire bien sûr et aussi les faire lire. Celle qui me plaira le plus sera publiée sur le site pour donner l’idée d’une interprétation autre que la mienne. La participation à ce défi d’écriture suppose que vous me donnez l’accord de publier sur le site votre histoire en mentionnant le prénom de l’auteur. Les critères de sélection sont totalement subjectifs. L’idée n’est pas de concourir mais de se faire plaisir en écrivant et de partager. Relever un défi personnel.
[Mise à jour du 06 novembre 2017]
Lorsque plusieurs histoires me plaisent et que je n’arrive pas à les départager (ça arrive souvent), je peux en publier plusieurs.
OK, on les envoie comment nos histoires ?
Pour envoyer votre histoire, rien de plus simple. Vous allez sur la page Contact du site et vous remplissez le formulaire en mentionnant dans le sujet le titre de l’histoire selon les règles suivantes. Imaginons que l’un d’entre vous s’appelle Tartempion (si, si ça peut arriver, tout le monde connaît Tartempion sans jamais l’avoir rencontré).
Si Tartempion participe à la création d’une histoire, il mentionne en titre « Histoire de boulon par Tartempion ».
Si Tartempion participe pour la suite d’une histoire alors il indique « Suite de l’histoire de boulon par Tartempion ».
Vous copiez-collez votre histoire dans le cadre prévu pour le message et après avoir juré vos grand dieux que vous n’êtes pas un robot et avoir répondu aux questions du garde-chiourme qui surveille l’entrée de ma boîte mail vous pouvez cliquer sur [ Envoyer ].
Voilà mon délire du moment. Je suis contente de lancer ça. J’espère que vous oserez jouer le jeu. Si vous n’osez pas ce n’est pas grave parce que ça m’amuse de me lancer personnellement ce défi. Je sais qu’il y en a parmi vous qui aiment écrire… Ils se reconnaîtront. Je ne dis pas que je compte sur eux mais bon… voilà !
J’attends vos réactions, vos idées et vos questions éventuelles avant de lancer sur la toile dans quelques jours la première liste infernale !
Allez, prenez soin de vous et racontez des histoires, tout le monde aime ça !
Isabelle.
Photos : Isabelle Ducau
Super idée ! Par contre, je sais pas trop ou trouver la liste des mots pour m’entraîner… (avec deux ans de retard. On ne change pas les bonnes habitudes…)
Je lancerai d’autre défis d’écriture (d’ailleurs ça fait un bon moment que je n’en ai pas lancé) et vous pourrez participer. Si vous voulez voir les listes de mots il vous suffit de cliquer sur « Histoires aléatoires » dans la barre latérale droite du site et vous aurez accès aux productions des défis précédents. En fin de texte se trouve le lien vers le défi correspondant et la liste de mots qui était proposée. Bon entraînement ! 😉
Bravo ! C’est une super idée ! J’arrive trop tard, dommage… Je manque de vocabulaire (manque de travail à l’école hé oui) et je ne suis pas écrivain mais je trouve l’exercice très intéressant. Très heureuse d’avoir découvert votre site…
Merci Fanny ! Il y aura régulièrement des défis d’écriture sur le blogue. J’ai bien l’intention de remettre ça 😉 Ce sera l’occasion de participer. Nul besoin d’être écrivain, il suffit d’avoir des idées et ça tout le monde en la capacité. Alors rendez-vous pour le prochain défi d’écriture !
Amicalement,
Isabelle.
C’est un peu comme dans l’émission de France Culture le dimanche : « Les Papous dans la tête ».
On attend donc les dix mots….
Ah ! Je savais que je pouvais compter sur les amoureux des mots pour relever le défi ! Je ne connais pas cette émission mais je me doute bien que je ne suis pas la seule à avoir tenté ce genre de défi 🙂
Merci Gérard et à bientôt !
Coucou Isabelle ! Eh bien, si les mots proposés m’inspirent quelque chose, je me laisserai peut-être tenter à relever le défi ! Je reprends justement l’écriture ces derniers jours (les grands esprits…!!), ma plus grande passion depuis bien des années (on peut même parler en décennies maintenant !) mais qui m’avait un peu désertée depuis trois-quatre ans. Je suis sur mon propre projet actuellement, mais ça ne me fera probablement pas de mal de sortir un peu de mon monde pour aller voir un peu ailleurs ! Bref, j’ai hâte de voir ce que tu proposes, et j’espère pouvoir participer… Lire la suite »
Merci Marianne, c’est super si tu travailles sur un projet d’écriture ! J’espère que tu m’en diras plus … L’essentiel dans mon histoire c’est de participer et de se faire plaisir, donc c’est vraiment à la portée de tout le monde. Bon week-end à toi aussi, bises 😉