Faites toujours de votre mieux : quatrième accord toltèque

aztèque toltèquePour appliquer les trois premiers accords toltèques et arriver à les mettre en place dans votre vie, vous devrez sans cesse vous dire que vous faites toujours de votre mieux pour réussir cela.
Pour que votre parole soit impeccable, pour ne pas faire une affaire personnelle de ce que vous entendez ou de ce qu’il vous arrive et pour ne pas faire de suppositions, vous devez faire de votre mieux. En résumé, ne vous mettez jamais la pression ; se mettre la pression c’est perdre ses moyens et donc son efficacité. Voyons de plus près ce dernier des quatre accords toltèques.

Notre mieux fluctue et c’est normal !

Faites toujours de votre mieux mais gardez à l’esprit que votre mieux fluctue en fonction du temps qui passe et de votre état personnel. Par exemple, il se peut qu’aujourd’hui je me réveille particulièrement en forme et que je me sente prête à déplacer des montagnes. Si je fais de mon mieux aujourd’hui, la barre sera très haute, je serai très performante. Si par contre, j’ai mal dormi parce que ma louloute a croisé un virus et a enclenché le plan d’urgence en faisant grimper sa température corporelle à des valeurs qui ne me permettent pas de rester tranquillement dans les bras de Morphée, alors mon mieux sera incontestablement plus bas : c’est ainsi, c’est tout à fait logique et normal. Il nous est impossible d’être performant de façon constante tous les jours, nous ne sommes pas des machines ! Si nous sommes en bonne santé, lorsque nous ferons de notre mieux, nous serons plus efficace que quelqu’un de malade. Mais si nous rencontrons une pathologie, alors notre mieux se trouvera amoindri. Faites toujours de votre mieux dans tout ce que vous faites en fonction de vos capacités du moment et en fonction des moyens dont vous disposez.

Faites toujours de votre mieux tournevis et vis

Faire mieux que mieux : c’est pas mieux ?

Si j’en fais trop, je vais devoir mobiliser de l’énergie supplémentaire. Or je ne dispose pas de cette énergie sinon je n’en ferais pas trop, je ferais simplement de mon mieux avec l’énergie dont je dispose. Donc, si j’en fais trop, je vais dépenser des réserves d’énergie qui vont ensuite me manquer. Cette façon d’agir est un leurre qui ne dure qu’un temps. Elle donne l’illusion d’être plus efficace mais conduit tout droit à l’épuisement. Cela peut prendre un temps plus ou moins long selon le niveau de vos réserves ; mais à terme, vous vous casserez la figure. Vous tomberez en panne sèche d’énergie. Je sais de quoi je parle, je vous assure que le dépassement de ses propres limites n’a rien d’exaltant : c’est simplement terrifiant ! Aujourd’hui on appelle ça le burn-out… c’est tout simplement l’épuisement physique et psychique par lequel l’individu se sent littéralement vidé de toute sa force vitale. C’est un mode de fonctionnement en sur-régime qui conduit à la catastrophe. Je vous en reparlerai sûrement un jour… lorsque j’en serai définitivement sortie. Vous l’aurez compris, faire mieux que votre mieux, ce n’est pas mieux ! Faites toujours de votre mieux et ce sera bien suffisant. Ne vous mettez pas la pression, vous éviterez de vous mettre en danger.

Si j’en fais moins que mon mieux, ça va encore ?

Si j’en fais un peu moins que ce que je sais être mon mieux, je m’expose à connaître soit la frustration, soit les regrets. Lorsque je fais moins que mon mieux, je le sais et je risque de réveiller brusquement un personnage que je vous ai présenté dans le premier article de ce dossier sur les accords toltèques : le Juge intérieur ! Vous le savez, celui-ci ne rate jamais une occasion de nous juger très sévèrement pour faire de nous de malheureuses victimes. Que pensez-vous que mon comportement lui inspire lorsque je fais les choses au rabais et non pas de mon mieux ? Il va se déchaîner :

« Franchement, tu ne t’es pas foulée sur ce coup là ! J’appelle ça bâcler et tu le sais bien. Tu devrais avoir honte ! Tu n’as pas fait ce que tu aurais pu faire ! Tu n’as pas fait de ton mieux. Tu es vraiment minable ! Je te condamne à ne pas profiter du temps gagné si crapuleusement : tu vas traîner ta culpabilité et tes regrets, ça t’apprendra !  Bla bla bla »

Le Juge intérieur est très loquace, donc je coupe court pour ne pas vous ennuyer ! Faites toujours de votre mieux et vous ferez ce que vous pouvez faire sans hontes ni remords.

Mon interprétation personnelle pour apprivoiser cet accord

Suivez vos envies

Faites toujours de votre mieux, ainsi vous agirez parce que vous en avez envie et non pas pour en tirer une récompense. Si vous faites quelque chose parce qu’il faut le faire, vous ne ferez pas de votre mieux. Agissez pour le plaisir, aimez ce que vous faites et vous vous amuserez constamment. Ce sera une récompense que vous n’attendiez pas !

Acceptez-vous

Faites toujours de votre mieux et vous apprendrez ainsi à vous accepter et à vous aimer. Nous avons vu ensemble l’importance qu’il y a à s’aimer soi-même et à connaître sa valeur pour ne pas faire une affaire personnelle de ce qui nous arrive. S’accepter, c’est aussi apprendre de ses erreurs et progresser.

Sortez de votre zone de confort, soyez vivants

Passez à l’action, n’ayez pas peur d’exprimer qui vous êtes. Autorisez-vous à faire ce que vous voulez faire. Si vous doutez de réussir quelque chose mais que vous en avez réellement envie, dites « Je m’autorise à faire ceci », c’est un propulseur capable de faire sauter la plupart des verrous posés par nos croyances limitantes.

Vivez dans l’instant présent

Le passé est passé, laissez-le aller, ne vous y accrochez pas sinon vous risquez de laisser filer le présent : ainsi, vous aurez tout raté et vous n’aurez pas connu le bonheur. L’auto-flagellation ne sert qu’à nous transformer en morts-vivants. Cessons cela et apprécions notre vie.

Conclusion : faites toujours de votre mieux

Les trois premiers accords toltèques sont liés à ce quatrième. Faites toujours de votre mieux pour que votre parole soit impeccable mais ne vous mortifiez pas lorsque ce n’est pas le cas. Il y aura toujours des moments où vous déraperez : lorsque vous êtes fatigués ou que vous accumulez trop de tensions. Ne vous jugez pas, dites-vous toujours qu’étant donné les circonstances, vous avez fait de votre mieux. Soyez bienveillants envers vous-même et vous apprendrez de vos manquements. Soyez à votre écoute et utilisez vos erreurs comme des messages : par exemple, si votre parole a dérapé parce que vous étiez stressé, dites-vous qu’il est sans doutes temps pour vous de lever le pied, de prendre l’air ou simplement de prendre du temps pour vous afin de diminuer le niveau de stress et de vous remettre dans des conditions favorables.

Faites toujours de votre mieux pour ne pas faire de ce que vous entendez ou de ce qu’il vous arrive, une affaire personnelle ; mais ne soyez pas sévères et ne vous flagellez pas lorsque vous vous apercevez que vous êtes tombés dans le panneau ! Il y aura toujours des moments où vous vous sentirez agressés ou offensés ; mais de grâce, ne donnez pas du grain à moudre à votre Juge intérieur en vous blâmant à ce propos. Dites-vous simplement que vous avez fait de votre mieux et essayez plutôt de comprendre votre réaction épidermique en terme de besoins non satisfaits. Lesquels de vos besoins n’ont pas été comblés dans cette situation qui vous a conduit à prendre les choses personnellement ? Selon Marshall Rosenberg, le père de la communication non-violente, toute forme de violence quelle qu’elle soit correspond à un besoin non satisfait.

« La violence, quelle que soit sa forme, est une expression tragique de nos besoins insatisfaits »

Je à travers d’autres articles sur la communication non-violente qui a de nombreuses connexions avec les quatre accords toltèques.

Faites toujours de votre mieux pour ne pas faire de suppositions. Il vous arrivera d’en faire parce que le besoin de savoir est tellement grand ; mais lorsque vous en ferez ne vous condamnez pas et dites-vous plutôt que la pression de l’inconnu était trop forte pour le niveau d’énergie dont vous disposiez à ce moment là et que par conséquent, vous avez fait de votre mieux pour résister à l’envie de supposer. Soyez indulgents et laissez-vous le temps de l’apprentissage dans la bienveillance.

Ainsi se termine ce dossier sur les quatre accords toltèques. J’espère vous avoir apporté les clés nécessaires à leur mise en pratique et je souhaite que ces outils vous aident à transformer votre vie positivement pour vous amener à plus de bien-être.

Prenez soin de vous.

Isabelle.


Photos : CC0 Pixabay

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Tasunka
Tasunka
5 janvier 2020 9 h 37 min

Merci Isabelle pour ces articles qui m’ont beaucoup aidées. Je ne comprenais pas ce qu’étais la « parole impeccable » (1er accord) Ma notion d’impeccable était morale, liée au « bien » et « ma et ma notion de « faire de mon mieux » était : « me mettre la pression au maximum, aller jusqu’au bout de mes forces! » Merci de m’avoir aidée à faire du ménage dans ces concepts erronés qui m’e me bloquaient.

Suny
14 mars 2016 10 h 32 min

Ah, ça, j’y arrive bien, faire de mon mieux, je déteste faire les choses à moitié et l’un de mes préceptes préférés est « quitte à faire quelque chose, autant bien le faire ». Même si j’ai parfois une fâcheuse tendance à l’auto-burnout. Mais je me soigne 🙂 Merci en tout cas pour cette série d’articles, ces accords toltèques portent à réfléchir sur soi et sur sa façon d’aborder la vie. Je me rends compte, non sans une toute petite fierté, que même si je ne suis pas parfaite, j’ai de bonnes bases en matière de bien-être intérieur. ^^ Je suis comme… Lire la suite »